L'ombre n'est pas tenace, elle fuit devant moi
elle avance comme une marcheuse apeurée
entrainant dans sa robe son lot de regrets
que jamais je ne rattraperai même en été.
Quand elle vient orgueilleuse face à mes pas
je recule, je lui cède la meilleure place
et elle se fait pressante jusqu'à m'engloutir.
Souvent alors elle frôle le vide de mon oubli
vogue vers la terre délaissée de mon amour.
Illustration : Dali