Nos baisers fragiles s'émiettent sur le sable
quand la marée remonte haut sur le rivage,
nos corps adaptés l'un à l'autre sont mirages
et pourtant leurs postures sont si sages.
C'est toi qui me crée par ton effleurement
et je souris les yeux bercés par le vent
car nos rêves d'enfants sont pur enchantement.
Hélas nous étions chérubins jouant sagement
à nos châteaux éphémères, l'espace d'un soir
et comme façonnés dans un marbre sans espoir,
nous voilà au large,en mer , engloutis de désespoir.