Je me souviens de la maison qui bordait la route,
Enfoncée au bout du chemin droit et caillouteux,
Les murs blancs reflétaient souvent le soleil couchant,
Mais je le voyais peu, nos visites étaient fugaces.
Un escalier, peu emprunté menait aux chambres
réservées à l'intime.
J'avais quelques ans et percevais déjà
la bonhomie de ces parents que l'on visitait
de temps en temps. A droite le potager, que le
grand-père aimait cultiver. Ses mots choisis
avec parcimonie m'ouvraient un monde inconnu,
je voyais pour la première fois les légumes
que je ne connaissais que dans l'assiette.
Mais il avaient pour la petite fille
que j'étais un magnifique trésor :
la volière construite des mains de l'aïeul,
et cette volière abritait le paradis des
tourterelles qui n'en finissaient pas de
roucouler et de couver dans leur univers magique.
Il est toujours devant mes yeux et je nous